L’influence

En 2019, 11 800 organisations étaient inscrites comme « représentantes d’intérêts » auprès de la Commission et du Parlement européens. Il s’agit de la seconde cohorte de lobbyistes du monde après Washington.

Et parmi celles-ci, un tiers sont des ONG. Même si elles pèsent bien moins lourd en termes de personnel et de moyens que les lobbys industriels, les ONG peuvent également jouer leur rôle d’influence des politiques nationales et internationales.

Autre Terre joue ce rôle au Burkina Faso. Elle soutient le CNA-Bio (Conseil National de l’Agriculture Biologique, voir ici) et d’autres organisations afin qu’elles plaident auprès de l’État pour qu’il reconnaisse et soutienne l’agroécologie. Plusieurs pas ont été franchis ces dernières années. Par exemple, la nomination d’un référent « agroécologie » au sein du ministère de l’agriculture, création d’une charte de l’agroécologie, etc.

L’exemple

Le lobbying souvent décrié, n’est bon ou mauvais que par l’éthique de son message et de ses méthodes. Ce qui fait la différence, c’est la représentativité de celui qui le porte et son expérience de terrain. C’est pourquoi il est si important de continuer à agir au niveau local afin d’être une force de proposition concrète et d’assurer son expertise dans un domaine.

Ainsi, c’est grâce à l’intense lobbying de nos partenaires en gestion des déchets (Caritas-Kaolack et CEAS-Burkina), mais aussi grâce à leur expertise et la pression des citoyens que plus de 10 communes au Sénégal et au Burkina Faso ont accepté de mobiliser des fonds pour mieux prendre en charge les déchets sur leur territoire.

S’organiser et se créer de l’expertise

Influencer des politiques passe nécessairement par un travail collectif avec d’autres acteurs associatifs mais également par la valorisation de notre expertise et de celle de nos partenaires. Pouvoir démontrer l’efficacité de nos actions de terrain, tant en agroécologie qu’en gestion des déchets nous donne les arguments nécessaires à une sensibilisation réelle de nos décideurs politiques qu’ils soient en Belgique ou dans le reste du monde. C’est donc un levier efficace pour porter le changement à un échelon supérieur.


Cet article fait partie d’Autre Terre Magazine #10 qui parle du lobying et du plaidoyer. Pour lire les autres articles, cliquez-ici.

partager