Focus partenaire – UGM au Mali

Au Mali, malgré la crise sécuritaire qui perdure depuis huit ans, la solidarité permet de mettre les habitants à l’abri du besoin.

L’Union des Groupements Maraîchers de Gao, l’UGM, est un partenaire de longue date d’Autre Terre. Elle a la particularité d’être une coopérative d’associations maraîchères. Pour Autre Terre qui promeut la démocratie participative, cette particularité est très importante. En effet, l’UGM soutient des « membres » et non des « bénéficiaires ». chaque association est Creprésentée à l’Assemblée Générale de l’UGM et peut influencer le choix des services que l’UGM lui rend : formation, équipement, accompagnement. Les producteurs sont pleinement partie prenante du projet.

En douze ans, l’UGM est passé de 12 associations membres à 54. Ce sont maintenant plus de 1 800 personnes qui sont membres de l’UGM. Elles améliorent leurs pratiques, bénéficient d’équipements, renforcent leur commercialisation et leurs revenus grâce au dynamisme de la coopérative et de ses membres.

Un pas essentiel a été franchi en 2017 quand l’UGM a étendu ses activités à la région d’Ansongo pour soutenir 32 associations supplémentaires. Celles-ci ont pu compter sur les anciennes associations pour rentrer dans une dynamique d’apprentissage et d’échange d’expériences. Afin qu’elles puissent également vivre la gestion participative initiée à Gao autour de l’UGM, elles ambitionnent après cinq ans d’accompagnement de créer leur propre coopérative « faîtière » qui sera la soeur de l’UGM. Le travail est également en cours à Intillit avec l’accompagnement de notre autre partenaire « Tassaght ».

À terme, ces trois structures se fédèreront en créant une structure « mère » qui pourra leur rendre également des services. Derrière, ce seront plus de 2 500 familles de paysan·ne·s qui travailleront de manière coordonnée, se formeront mutuellement, échangeront des semences et gèreront démocratiquement leur structure faîtière.

Dans un pays de plus en plus en proie à l’insécurité et au manque de gouvernance, cette reconstruction de solidarité et de prise de décision commune « par la base » est signe de résilience et de dynamisme pour les habitant·e·s de Gao, d’Ansongo et d’Intillit. Sécurisé·e·s grâce à une alimentation saine et des revenus croissants, ces productrices et producteurs peuvent envisager l’avenir plus sereinement dans un contexte qui s’assombrit de jour en jour.


Cet article fait partie d’Autre Terre Magazine #10 qui parle de la production des déchets. Pour lire les autres articles, cliquez-ici.

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