Le regard d’Autre Terre

Face à l’aridification des sols, à la pluviométrie aléatoire et à la disparition de tellement d’espèces précieuses tant nutritivement que culturellement, protéger les semences paysannes apparaît comme un combat toujours plus essentiel.

Depuis des années, Autre Terre a fait de cet enjeu une priorité afin que les agricultrices et les agriculteurs que nous soutenons puissent gagner en autonomie et préserver ce bien ancestral. Car la question des semences dépasse largement l’enjeu alimentaire : il s’agit de revaloriser le métier de paysan·ne comme acteur·trice :

  • Faisant ses propres choix : pouvoir décider de la variété qui convient à ses exigences de goût, de conservation, de commercialisation, de nutrition. Ces choix varient en fonction des traditions familiales, de la culture ou des envies et besoins des consommateurs. L’agricultrice ou l’agriculteur doit pouvoir également être en mesure d’améliorer ses variétés en ne conservant les semences que des plants ou des fruits qui lui ont donné satisfaction.
  • Expert·e de son environnement : connaître ses semences, c’est également connaître leur capacité à être productive dans un écosystème et dans un climat spécifique tel que le Sahel ou les Andes.
  • Connecté·e au monde : la semence est par essence sociale : elle s’échange, se prête, se vend dans certains cas. Les échanges permettent des innovations et des découvertes surprenantes. Ils valorisent le savoir-faire paysan.

Autre Terre défend avec enthousiasme la posture de l’agricultrice et de l’agriculteur prenant leurs propres décisions, innovantes et connectées au monde. Ils et elles sont la clé d’une agriculture résiliente et nourricière telle que nous en avons besoin pour faire face aux énormes défis que nous réservent les changements climatiques.


Cet article fait partie d’Autre Terre Magazine #11 qui parle des semences. Pour lire les autres articles, cliquez-ici.

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