Au Pérou, existe La Pacha Mama littéralement Terre nourricière, Terre Mère en Quechua. La Nature est ici une divinité. Elle est représentée sous une forme féminine englobant le concept de fécondité dont les bras maternels enveloppent la vie.

La Pacha Mama considère que la Terre n’est pas un support agricole que nous devons exploiter le plus intensément possible. Elle est bien plus que cela. C’est un être vivant dont nous devons prendre soin par des techniques et pratiques de conservation de sa biosphère. Car nous en faisons partie intégrante.

Cette cosmovision indigène concerne l’ensemble de la Nature y compris les forêts et les montagnes. Elle s’est répandue dans les Andes au travers de la paysannerie péruvienne qui est attachée à ses ancêtres et leurs pratiques.

Cette perception que la Nature et la Divinité ne font qu’un valorise des pratiques traditionnelles tombées quelques fois dans l’oubli. Elle facilite la coexistence et l’enrichissement mutuel des pratiques agroécologiques et ancestrales. En Équateur, elle est inscrite dans la constitution ce qui favorise les avancées législatives visant à donner à la Nature des droits juridiques.

Le culte de la Pacha Mama est très vivace. Elle fait l’objet de rituels encore pratiqués aujourd’hui, comme celui de la « Boca ». Celui-ci consiste à « nourrir » la Terre grâce à un trou pratiqué en haut d’une montagne.

Ce patrimoine culturel andin est un précieux allié pour favoriser une agriculture respectueuse de tous les habitants et habitantes de notre belle planète.

Naomi Farris


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