Depuis 2016, le Burkina Faso est la cible de groupements armés forçant plus de 848 000 personnes à fuir les atrocités : vols, intimidations, assassinats, enlèvements…

La région du Centre-Nord, où notre partenaire APIL mène ses activités, est celle qui accueille le plus de réfugiés. Ces déplacés ont perdu logement, terres et revenus. Ils trouvent alors refuge chez des membres de leurs familles dans les communes épargnées. Ce mouvement solidaire remarquable appauvrit cependant rapidement la famille d’accueil. Très vite, les terres se font rares. Les denrées alimentaires et les ressources en eau s’épuisent également. Les conséquences sont des cas de malnutrition, de tensions intercommunautaires, de violences faites aux femmes et d’extrême pauvreté.

APIL a compris que cet élan de solidarité pouvait être une force pour l’avenir en termes de réinsertion ; si les personnes déplacées trouvaient rapidement une source de revenus et contribuaient à la production alimentaire. Une intervention d’urgence est alors montée pour soutenir les communautés impactées.

A ce jour, APIL a remis plus de 500 hectares de terres dégradées en culture via des aménagements de récupération des sols et attribués à plus de 1000 ménages déplacés. Grâce à des formations en agroécologie et l’octroi de matériel agricole, les déplacés peuvent contribuer à la sécurité alimentaire en produisant des aliments sains et nutritifs. Le soutien aux familles d’accueil se fait également via l’octroi de moutons, assurant une source de revenus rapide et stable. Garants de la cohésion sociale, des Ambassadeurs de la Paix sont nommés pour prévenir et désamorcer les conflits intercommunautaires.

Face aux crises sécuritaires et migratoires, ces gestes de solidarité renforcent le tissu socioéconomique et contribuent à la résilience des communautés.

Terres dégradées remises en culture grâce aux cordons pierreux

Cet article fait partie d’Autre Terre Magazine #7 qui parle des sorties de crises. Pour lire les autres articles, cliquez-ici.

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