En Europe, 5 entreprises contrôlent 95% du marché des semences maraîchères. Le constat est le même ou presque pour l’agrochimie, la machinerie agricole ou la pharmaceutique animale.

Au-delà de leur situation de quasi-monopole, ces entreprises pèsent lourdement sur les décisions européennes.

L’influence des lobbyistes détermine, par exemple, le choix et le prix des semences, des pesticides et autres intrants. Cela se traduit ensuite par des informations et des conseils moins diversifiés pour les agriculteur·rice·s, permettant à une poignée d’entreprises de façonner davantage la manière dont les aliments sont cultivés en Europe.

Pour arriver à contrebalancer cette influence, les mouvements sociaux, les organisations agricoles et les consommateur·rice·s doivent rester très vigilant·e·s. Ils doivent examiner de près chaque mesure prise par les institutions européennes en exigeant plus de transparence sur les décisions qui ont un impact sur notre alimentation et notre agriculture.

Graphe ATM Lobby

Quand un État s’oppose aux intérêts des multinationales

Au Sénégal, l’État interdit, depuis une quinzaine d’années, l’importation d’oignon et de poulet afin de soutenir l’économie locale.

Choisissant de fronder face aux règles de libre échange internationales, il permet ainsi à des milliers de producteur·rice·s du pays de vivre plus dignement de leur travail.

Cette interdiction perdure, grâce notamment à la vigilance et à la mobilisation citoyenne ainsi qu’à des associations qui mettent la pression sur l’État sénégalais. Pour cela, les producteur·rice·s ont dû s’organiser et créer des fédérations aptes à les représenter et efficaces.


Cet article fait partie d’Autre Terre Magazine #10 qui parle du lobying et du plaidoyer. Pour lire les autres articles, cliquez-ici.

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