Le Nord du Mali est une des zones les plus arides et chaudes d’Afrique, voire du monde. Tout de même, les ressources totales du pays en eau sont assez satisfaisantes avec une moyenne de 8.000m³ d’eau par habitant·e. Le défi du Mali en eau, et plus précisément du Nord du Mali, n’est pas sa pénurie mais sa répartition dans le temps et dans l’espace, donc son stockage et son adduction.

Depuis 2008, Autre Terre travaille en partenariat avec l’ONG locale Tassaght (« lien » en Tamasheq) dans la région de Gao, pour le développement d’une agriculture durable, résiliente et endogène. Avec son expérience technique dans la mise en place d’infrastructures hydrauliques, Tassaght accompagne des associations et groupements maraichers en vue d’améliorer leurs revenus via une meilleure production agricole. De tels projets conduisent tant à améliorer les conditions de vie des bénéficiaires, le dialogue social intercommunautaire qu’à juguler l’exode humain dû à l’insécurité et aux changements climatiques. 

Avec l’appui d’Autre Terre, Tassaght accompagne l’association « Les amis de la verdure » composée de 70 maraichères et maraichers (à majorité des jeunes et 48 femmes) dans le village de Tilemsi afin de les doter d’un forage équipé d’un château d’eau et de panneaux solaires. Cet équipement devra permettre une production agricole durant toute l’année sur une surface de 2ha, mais aussi servir aux besoins de consommation et au renforcement des systèmes locaux de production tels que l’élevage et autres activités génératrices de revenus.

L’autonomisation socio-économique endogène est l’un des vecteurs d’actions d’Autre Terre aux « Suds » : grâce à des formations, de l’équipement mais surtout beaucoup de courage et de volonté « Les amis de la verdure » pourront rapidement améliorer leur alimentation et leurs revenus… histoire à suivre !

Amélia Bazi


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