Le samedi 12 février 2022, nous avons marché vers l’usine Syngenta dans le cadre de l’action « Stop à l’exportation de pesticides interdits » où se sont également rendues d’autres associations : Corporate Europe Observatory, Extinction Rebellion, SOS Faim, Entraide et Fraternité, le Mouvement d’Action Paysanne ou encore le Boerenforum.

Pourquoi Syngenta ?

Car elle est la plus grosse exportatrice des néonicotinoïdes (pesticides tueurs d’abeilles) d’Europe et qu’elle se trouve sur le sol belge.

Que dénonçons-nous ?

Depuis des années, l’Europe a interdit des pesticides nocifs pour les abeilles, les pollinisateurs mais aussi pour les humains sur son territoire. Pourtant, elle continue de produire et d’exporter ces mêmes pesticides dans le reste du monde. Ils y polluent les sols, détruisent la faune et nuisent à la santé des habitant.e.s. Plus tard, ces pesticides se retrouvent sous forme de résidus dans les importations alimentaires de nos pays d’Europe. Retour à la case départ, mais cette fois dans notre alimentation.

La France s’est engagée à arrêter l’exportation de ces produits nocifs, pourquoi pas nous ? Pourquoi pas toute l’Europe ?

Les temps forts de l’après- midi :

  • Le discours de Larissa Bombardi, chercheuse à l’université de Sao Paulo

Lorsque nous sommes arrivé.e.s devant Syngenta, elle a pris la parole pour témoigner du danger que représentent les pesticides importés d’Europe dans son pays. Au Brésil, une personne meurt chaque jour à cause des pesticides. Les multinationales de l’agrobusiness (comme Syngenta) y exportent et y commercialisent notamment l’atrazine, interdit en Europe depuis 2004. C’est un des pesticides les plus cancérigène, il est associé aussi aux malformations fœtales et aux perturbations hormonales.

  • La mise en scène des relations entre les multinationales de l’agrobusiness et les paysan.ne.s
  • L’action symbolique de déversage de faux produits chimiques dans l’eau, à proximité de l’usine Syngenta.

Nos revendications :

Nous demandons à l’Union Européenne de :

  • Stopper le plus rapidement possible l’exportation des pesticides interdits
  • Bloquer les résidus toxiques dans les importations alimentaire
  • Arrêter de négocier des accords de libre-échange qui nuisent à la santé et à l’environnement

Focus sur la situation au Burkina Faso :

Au Burkina Faso, les intoxications aux pesticides sont fréquentes et parfois même mortelles. En 2019, 18 personnes y sont décédées en moins de deux semaines après avoir consommé des aliments contaminés. Les pesticides provoquent aussi des malformations ou des cas de stérilité.

La ministre belge de la coopération au développement s’est rendue au Burkina Faso en octobre 2021. A cette occasion, les associations belges actives dans la région (dont Autre Terre) lui ont envoyé une lettre. Cette lettre présente une série de mesures que la Belgique (et l’Europe) pourrait mettre en place pour faciliter la transition vers un modèle agroécologique au Burkina Faso.

Dans cette lettre, nous lui demandons de « protéger le secteur agricole en Afrique de l’Ouest contre l’importation illicite de pesticides toxiques fabriqués en Europe, dont la Belgique, qui risque de compromettre les efforts nationaux pour accompagner les acteurs vers la transition agroécologique »[1].

Pour plus d’infos, nous vous invitons à visionner la vidéo de Corporate Europe Observatory qui traite du sujet :

#EUFarm2Fork #GreenDeal #Pesticides #StopEUmercosur #StopCETA #StopPesticidesTrade #NotHereNotAnywhere


[1] Lettre CSC Burkina Faso sur l’agroécologie.

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